Rocky : l’histoire de l’une des plus grandes sagas du cinéma
Rocky : l’histoire de l’une des plus grandes sagas du cinéma
Le boxeur Rocky Balboa a été le protagoniste d’un des films les plus surprenants et inspirants des années 70. Son succès et sa reconnaissance ont été spectaculaires, mais il était difficile d’imaginer que ce serait le début d’une saga cinématographique qui serait encore active près de 50 ans plus tard, du temps écoulé entre Rocky (1976) et
Creed III (2023). Avec ou sans Sylvester Stallone, la boxe et la persévérance des sportifs (et aussi l’amour) ont fait partie d’histoires qui ont influencé plusieurs générations.
Aujourd’hui, Rocky est devenu une icône du cinéma. Neuf films, plusieurs Oscars, des millions de spectateurs et même des figurines, des t-shirts et de nombreux objets de merchandising, qui ont commencé comme des pièces de collection et qui, aujourd’hui, peuvent être achetés sur internet avec des finances décentralisées et des devises
comme le Cardano, directement à leurs propriétaires. Mais pour atteindre ce succès, le protagoniste a dû s’adapter à des époques très différentes. Passons en revue sa trajectoire.
Les débuts de la légende
Au milieu des années 70, Sylvester Stallone n’était pas seulement un acteur inconnu ; il traversait également des moments très difficiles sur le plan financier. À tel point qu’il a dû vendre son chien parce qu’il n’avait pas d’argent pour le nourrir. En 1974, un combat de boxe curieux avait eu lieu : Charles Wepner, un boxeur presque inconnu, avait
affronté Muhammad Ali. Ce boxeur avait fait tout ce qu’il pouvait sur le ring, allant même jusqu’à faire tomber Ali, ce qui avait rendu ce dernier furieux.
Selon la légende, ce combat a inspiré Stallone, qui s’est mis à écrire un scénario pour un film, pensant à un boxeur d’origine italienne qui trouvait l’occasion d’affronter le grand champion. Ce protagoniste allait s’appeler Rocky Balboa, et son grand rival : Apollo Creed.
Enthousiasmé par le texte qu’il avait créé, il a essayé de le vendre à une société de production. L’histoire leur plaisait, mais ils voulaient un acteur populaire pour interpréter ce personnage. Stallone a refusé : il voulait être Rocky. Finalement, un studio de production a accepté. Le résultat ne pouvait pas être meilleur. Le film a remporté 3 Oscars, dont celui du meilleur film.
La saga continue
La fin du film était très émotive et assez fidèle à l’histoire qui l’avait inspirée. Un personnage était né, que tout le monde aimait et voulait voir réussir. La recette parfaite pour créer une suite. Rocky II est apparu 3 ans plus tard et a approfondi l’aspect le plus personnel du boxeur et de sa compagne, Adrian. Mais il a ajouté un dénouement que beaucoup attendaient : la victoire finale qui allait le couronner champion du monde. Le succès continuait.
Les années 80 sont arrivées et le cinéma changeait. Les films américains se concentraient de plus en plus sur des histoires d’action et patriotiques. Avec Rocky III (1982), il était temps de changer d’ennemi. Apollo commençait à être trop sympathique pour le public et il fallait un rival désagréable, à détester. Clubber Lang (Mr. T) était le personnage parfait : dur, arrogant,… Une fois de plus, Rocky devait s’entraîner au-delà de ses limites pour se surpasser et pouvoir gagner. Bien sûr, il y est parvenu. Et les recettes du film ont marqué un autre succès.
Deux films avant une longue pause
Clubber Lang était parfait, oui. Mais il manquait quelque chose. En pleine période de la guerre froide, il fallait un méchant russe. Et Rocky IV a donné à Stallone l’occasion de contribuer à la cause patriotique avec un nouveau défi. Cette fois, pour obtenir une plus grande émotion, Apollo allait mourir sur le ring, tué par un boxeur russe, Ivan Drago, qui allait allumer la flamme de la vengeance chez Rocky. Vue avec le recul, cette quatrième partie contient des éléments dépassés, mais il est indéniable qu’elle a marqué une génération. Il y a encore des fans qui utilisent sa bande sonore pour s’entraîner (même s’il ne s’agit que de courir quelques kilomètres).
En revanche, Rocky V, qui inaugurait les années 90, fut un désastre absolu. C’est le film le moins bien noté de toute la saga, bien que l’idée originale était de revenir à l’aspect le plus humain du personnage. Après une retraite forcée de la boxe, Balboa doit faire face à une situation financière compliquée. Pour aggraver les choses, ses efforts pour entraîner un jeune boxeur prometteur, Tommy Gunn, sont récompensés par une trahison. L’accueil général de cette production a conduit la saga à faire une longue pause.
Le retour de Rocky et un nouveau départ
Il fallut attendre 16 ans avant que Stallone ne décide de reprendre le rôle de l’“étalon italien”. Il voulait rendre hommage au protagoniste avec un film qui récupérerait la meilleure version du boxeur. Et il l’a fait avec Rocky Balboa. Dans ce film, Adrian est décédée et Rocky est devenu propriétaire d’un restaurant. Grâce à des commentaires dans une émission de télévision, l’occasion de remonter sur le ring se présente à nouveau ; cette fois, dans un combat d’exhibition contre le champion actuel (évidemment beaucoup plus jeune que lui). Bien sûr, le protagoniste finit par accepter l’invitation et offre une autre merveilleuse session d’entraînements et de dépassement de soi.
Sylvester Stallone commençait déjà à être trop âgé pour continuer à jouer dans des films de boxe. Mais pourquoi mettre fin à l’une des sagas cinématographiques les plus rentables de l’histoire ? La solution était de choisir un héritier, une relève à son histoire. Et ce ne pouvait pas être son fils, car il a toujours rejeté le monde de la boxe. Alors ils ont choisi le fils de son grand rival et meilleur ami : Apollo. Adonis Creed était le candidat parfait. Et Rocky s’est consacré à l’entraîner pour qu’il atteigne les succès de son père. Creed n’est pas seulement un excellent film ; il a également permis à Stallone d’être à nouveau nommé aux Oscars.
Trois ans plus tard est arrivé Creed II qui a confirmé qu’il y avait encore de bonnes idées à exploiter pour continuer l’histoire de ce sportif populaire. Mais cette suite allait aussi devenir la dernière apparition de Stallone. Divers problèmes avec le scénario et les producteurs ont marqué la fin de sa présence dans la saga. Creed III était le premier film de la série Rocky… sans Rocky. Et, apparemment, c’est ainsi que cela va continuer à l’avenir. Bien sûr, à Hollywood, on ne peut jamais dire jamais.